Intervention de Jean-Luc Mélenchon

Séance en hémicycle du jeudi 22 juillet 2021 à 15h00
Gestion de la crise sanitaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Eh non, ce n'est pas vous qui en êtes à l'origine ! Pour parvenir à éradiquer cette maladie, on a distribué le vaccin de façon massive. Or, aujourd'hui, c'est vous qui vous opposez à la licence libre sur les vaccins, alors même que vous nous demandez d'avoir le courage de nos opinions, un courage que nous payons si cher car nous n'en manquons pas – et, cette fois encore, nous n'en manquerons pas. C'est votre gouvernement qui accepte la décision, prise au sein de l'Organisation mondiale du commerce, de continuer à considérer le vaccin comme une marchandise alors qu'en France, jusqu'en 1959, il était interdit de déposer un brevet sur un vaccin. Je vous le dis avec le sourire, monsieur Véran : vous devriez, vous aussi, avoir le courage d'aller au bout de vos opinions car apparemment ce n'est pas le cas.

Par ailleurs, vous nous avez demandé d'intervenir. Nous le faisons – certes, d'une manière qui n'est pas la vôtre. Nous croyons à la conviction et à la vertu de l'exemple et nous sommes respectueux de la liberté. Si l'Organisation mondiale de la santé estime qu'il vaut mieux convaincre que contraindre, c'est parce qu'elle sait que lorsque l'on invente des passes sanitaires, lorsque l'on institue des contrôles à tout bout de champ, lorsque l'on produit de la paperasse sans fin, on crée une autre société que celle dans laquelle nous voulons vivre.

La liberté et la conviction, cela se mesure aussi par les actions que l'on mène. Vous avez pris la décision de rendre le test payant. Or, même si le vaccin divise par douze le risque de contamination, ce risque existe toujours. Après avoir dit tant de choses et leur contraire dans cet hémicycle, vous prenez la responsabilité personnelle d'empêcher les plus modestes d'entre nous de se faire tester et donc d'assumer leur responsabilité d'être humain.

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