Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du jeudi 22 juillet 2021 à 15h00
Gestion de la crise sanitaire — Article 1er

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Je vous le dis tout de suite : c'est une pente savonneuse. Je m'inscris en faux contre la notion même de contre-indication conjoncturelle. Nous avons sollicité toutes les autorités sanitaires et l'ensemble des acteurs compétents. Madame la députée, pardon, mais ce que vous dites n'est factuellement pas conforme à la vérité. Il n'existe pas de protocole de soins qui empêcherait la vaccination contre le covid, c'est faux ; ni l'immunodépression ni le traitement par immunoglobulines ne s'y opposent.

La liste des contre-indications est connue : choc anaphylactique, péricardite, myocardite, hépatite sévère ayant entraîné une hospitalisation à la suite d'une première injection de vaccin contre le covid et, vous l'avez dit, l'allergie au PEG, le syndrome PIMS et la maladie de Kawasaki chez les enfants. Cela concerne quelques centaines de personnes.

Nous en avons beaucoup débattu en commission. Je ne reprendrai pas l'argumentaire à chaque nouvelle présentation des amendements, même quand ces derniers sont déposés par des députés de la majorité. Pardonnez-moi, mais sinon nous n'allons pas nous en sortir ; c'est aussi la règle du jeu.

Je le redis : pour toutes les personnes ayant une contre-indication, un certificat vaccinal de contre-indication n'est pas recevable ; cela nécessite une expertise. Des solutions individuelles seront apportées pour que personne ne soit pénalisé.

Permettez-moi de le dire : si on se fiait aux certificats de contre-indication aux antibiotiques qui sont établis, cela signifierait que 20 % des Français ont des allergies graves à des antibiotiques. En réalité, c'est moins de 3 % de la population. Ne rentrons pas là-dedans, s'il vous plaît, sinon on ne va vraiment pas s'en sortir. Chaque situation individuelle appellera une solution individuelle, avec humanité.

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