Nous défendons toujours la même logique : aller chercher les cinq millions de personnes qui souffrent de comorbidités, et qui ne sont pas couvertes par le vaccin. Plus généralement, que faisons-nous depuis le début ? Depuis un an, c'est devenu une habitude : nos libertés servent de variable d'ajustement face à la crise. Il y a quelque temps, M. le rapporteur a affirmé : « Le confinement, c'est comme un robinet : si on le ferme à fond, c'est très efficace. » C'est bien le robinet des libertés que vous utilisez comme variable d'ajustement, avec le confinement, l'attestation de sortie, le couvre-feu et, aujourd'hui, un passe sanitaire autoritaire : tout le monde flique tout le monde, les salariés pourront être licenciés s'ils ne sont pas en règle, et même les enfants sont mis dans le paquet !
Cela témoigne d'une absence d'imagination et de volonté de recourir à notre intelligence – celle des chercheurs, des élus, et des citoyens. Comprenons bien que tout cela fait système. Dans notre pays, il n'y aurait qu'un seul cerveau : le souverain règne depuis là-haut et a des idées lumineuses en dix minutes, qu'il applique au reste de la population. Il n'y a plus qu'à faire le tri : le virus circulerait dans les TGV mais pas dans les RER, entre autres aberrations dues à ce président Ubu roi… Pendant ce temps, plutôt que de nourrir la confiance, vous régnez par la force de coercition. Car c'est bien ainsi que vous tenez depuis un an et que vous faites face au virus : par la force de coercition – et cela va se renforcer, dans un pays qui risque de craquer.