Monsieur Véran, je vous le dis très calmement : vous mentez devant l'Assemblée nationale – à moins que ce ne soit de l'ignorance – comme vous aviez menti en prétendant que les masques n'étaient pas nécessaires alors que notre pays en manquait. Là, vous mentez sur les tests, vous mentez sur l'isolement.
Beaucoup de personnes de mon entourage ont été contaminées, à commencer par votre serviteur : je ne connais personne à qui on ait proposé de telles conditions d'isolement. Lorsque nous avons visité ensemble l'ARS d'Île-de-France, qui se trouve sur le territoire de ma circonscription, j'ai interrogé les agents de l'ARS sur cette question qui me préoccupe depuis le début. Ils m'ont confirmé qu'ils ne proposaient pas, ou seulement de manière très marginale, des solutions d'isolement. Ne nous dites donc pas que c'est systématique !
Par cet article, on passe de l'ère de la confiance à l'ère du soupçon, de la tutelle du ministère de la santé à celle de l'intérieur, puisque dorénavant des policiers pourront venir contrôler les citoyens à l'isolement – on ne sait d'ailleurs pas très bien sur quels critères, ce qui est une porte ouverte à l'arbitraire. Vous faites passer les personnes contaminées du statut de victimes à celui de coupables, relevant d'une politique de surveillance et de contrôle généralisés, comme vous le faites si bien dans d'autres domaines.
C'est pourquoi cet article est extrêmement important. Il est contre-productif, et surtout, une fois de plus, il est liberticide.