Lorsque le Gouvernement a déposé ce projet de loi sur le bureau de l'Assemblée nationale, j'ai pu immédiatement, grâce à la célérité de l'une de mes collaboratrices – Katia Andreetti, une jeune chercheuse en anthropologie –, faire enregistrer un amendement qui devait valoir preuve d'exemplarité de notre part à nous, parlementaires. Il visait à nous imposer l'obligation vaccinale avant de l'imposer à d'autres. C'était pour moi une question d'éthique. Il n'y a rien dans la vie que je n'attende des autres sans me l'appliquer à moi-même. Cette question est importante pour nous tous. Évidemment, l'amendement a été déclaré irrecevable : nos camarades de la commission des finances ayant bien fait leur travail en empêchant tout élargissement de l'obligation vaccinale au-delà du personnel soignant, il était voué à l'échec dès son dépôt.
Toutefois, vous avez toujours la possibilité, monsieur le ministre, de reprendre l'amendement à la fin de l'article, à l'alinéa 26 si mon souvenir est exact, pour tous ceux qui pensent, comme moi, que l'on ne peut faire peser d'obligations sur nos concitoyens que nous ne nous imposerions pas à nous-mêmes.