Cet article va désorganiser un peu plus l'hôpital public. Prenons un exemple dans ma circonscription, l'hôpital de Villeneuve-Saint-Georges : il manque quarante-cinq infirmières dont quinze au service de réanimation et neuf au bloc opératoire, et les départs s'accélèrent. Alors que l'on nous annonce un pic épidémique, est-ce raisonnable de désorganiser un peu plus l'hôpital public ? C'est surréaliste mais, en cette période, les ARS – donc vous, monsieur le ministre – continuent à prévoir des fermetures de lits par des regroupements d'hôpitaux – je pense à la fusion de Bichat et Beaujon à Saint-Ouen mais pourrais vous citer un exemple dans l'Essonne. Partout en France, on reste dans cette logique folle de fermeture de lits, de suppression de postes. Les infirmières s'en vont, beaucoup en Suisse, d'autres ailleurs. Est-ce raisonnable ? Non, bien sûr.