Le totalitarisme, la dictature ou la tyrannie, cela consiste aussi parfois à parler à la place des autres considérant que ce que l'on pense pour les autres est plus juste que ce qu'ils pensent eux-mêmes. Nous, nous leur avons posé la question, ils nous ont répondu et leur réponse n'est pas celle que vous exposez.
Vous me demandiez des chiffres. Je dispose de ceux du 9 juillet dernier ; ils seront bientôt actualisés comme cela se produit régulièrement. Ils seront encore meilleurs la fois prochaine. Pourquoi, monsieur le député ? Parce que, depuis dix jours, on enregistre une très forte augmentation de la demande de vaccination de la part des soignants, et c'est tant mieux.
Le 9 juillet, 8 % des médecins et pharmaciens n'étaient pas vaccinés. C'est peu ; cela signifie que 92 % d'entre eux le sont. À la même date, 24 % des infirmiers n'étaient pas vaccinés, ce qui signifie que les trois-quarts l'étaient. Si vous risquez, une fois sur quatre, de tomber sur un soignant non vacciné lorsque vous êtes malade, immunodéprimé, dans un lit d'hôpital ou dans un EHPAD, vous ne pouvez pas dire que tout cela ne sert à rien. Si vous persistez, je me permettrai, cette fois, de vous suggérer d'apprendre la médecine et de bien l'apprendre, ou de faire des maths !
À la même date, toujours, 37 % des aides-soignants n'étaient pas vaccinés. Si 37 % ne sont pas vaccinés, cela signifie que 63 % le sont. Vous me demandez les chiffres, j'essaie d'être précis.
Au total, si vous ajoutez tous les médicaux et paramédicaux, le taux de vaccination moyen s'élevait, le 9 juillet, à 64 %, soit un peu moins des deux tiers de la population concernée. Autrement dit, un peu plus d'un tiers des soignants n'était donc pas vacciné à cette date, c'est beaucoup, beaucoup trop. Heureusement, comme je l'ai dit, ce ratio devrait diminuer, et même se réduire fortement dans les semaines à venir.
L'obligation vaccinale est aussi un booster vers la vaccination. Nous parlerons des sanctions dans un instant mais je répète que je ne souhaite absolument pas que l'on connaisse des démissions. Certains pays qui nous ont précédés dans l'obligation vaccinale enregistrent une couverture vaccinale supérieure à 95 %. C'est une très bonne nouvelle, d'abord pour ces soignants qui sont protégés, ensuite pour les patients qui ne sont plus exposés.