Nous suivons tout simplement, pour notre part, la position de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui prescrit de convaincre plutôt que de contraindre. C'est pourquoi nous proposons l'amplification des campagnes d'information, notamment pour les 5 millions de personnes à risque et qui doutent encore, probablement. Quand je parle de campagnes d'information, je ne songe pas à des campagnes de propagande, évidemment. Il s'agit d'exposer le bénéfice, le risque de la vaccination, le but étant qu'elle soit acceptée par les gens. Ces campagnes d'information que nous prônons présenteront des arguments contradictoires. Or qui de mieux pour s'y employer qu'un médecin qui connaît son patient ? Il ne s'agit donc pas de publicité.
J'en profite, monsieur le ministre, pour vous poser une question qu'on vient de me transmettre, parce que des gens suivent nos travaux en ce moment même : en cas d'effet indésirable grave, voire de décès, qui est responsable ? Je viens d'apprendre qu'on fait parfois signer un papier pour s'assurer du consentement éclairé du patient, dégageant ainsi la responsabilité de tout le monde.