Intervention de Olivier Dussopt

Séance en hémicycle du mardi 13 avril 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Calamité agricole

Olivier Dussopt, ministre délégué chargé des comptes publics :

Nous étions ensemble samedi dans le nord de l'Ardèche, département auquel nous sommes tous deux très attachés, avec M. le Premier ministre et avec Julien Denormandie. Nous y avons constaté les dégâts dans plusieurs exploitations – une en particulier dans la journée de samedi –, certaines d'entre elles ayant vu disparaître 80, 90, voire 100 % de leurs récoltes. Nous avons également rencontré et échangé avec des hommes et des femmes qui, le 8 avril au matin, épuisés par des nuits de combat passées à essayer d'empêcher les dégâts du gel, ont achevé de voir disparaître une année de labeur, parfois plus.

Nous avons aussi pu constater sinon l'unanimité du moins la convergence de tous les acteurs agricoles, qu'il s'agisse des responsables des organisations syndicales, des Jeunes agriculteurs ou de la chambre d'agriculture, lesquels avaient été rassemblés à l'initiative de Benoît Claret, président de la chambre d'agriculture de l'Ardèche, que vous connaissez comme moi. Ces acteurs étaient porteurs de demandes, mais aussi d'attentes, et ont insisté sur la nécessité d'être accompagnés.

Le Premier ministre l'a dit sur place, tous les dispositifs existants seront mobilisés, qu'il s'agisse des outils fiscaux ou de l'activation rapide du régime des calamités agricoles, au titre duquel Julien Denormandie a ouvert, dès le 8 avril au matin, la possibilité de lancer des procédures, sans visite préalable des exploitations.

Nous devrons également élaborer des dispositifs spécifiques, sur lesquels le chef du Gouvernement aura l'occasion de s'exprimer, et préparer l'avenir, en nous appuyant sur les propositions de toute la profession. Cela inclut la réforme du régime d'assurance, pour laquelle la mission réalisée par le député Descrozaille sur l'assurance multirisques climatiques sera une aide utile, ainsi que la transition du secteur. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, dans le cadre de l'élaboration de la nouvelle politique agricole commune, nous avons veillé à sanctuariser à la fois le montant des aides dont bénéficie l'agriculture française et, surtout, le deuxième pilier de cette politique, destiné à accompagner les transitions et les évolutions.

Nous savons que le chantier est vaste. Il convient d'abord de répondre à l'urgence dans les délais les plus brefs – c'est l'objet de notre travail des jours présents –, mais nous devons donc aussi préparer l'avenir en matière d'irrigation, de transition et d'établissement de nouveaux modèles agricoles.

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