Tout au long de l'année 2020 et en ce début d'année 2021, M. Erdogan a démontré sa capacité de nuisance par des provocations à répétition à l'égard de la France et de l'Union européenne. Rappelons ses offensives militaires en Libye, en Syrie et dans le Caucase. Rappelons ses intimidations en Méditerranée orientale, notamment la manœuvre contre la frégate Courbet. Rappelons qu'Ankara a décidé de se retirer de la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique, dite Convention d'Istanbul. Rappelons qu'un procureur turc a réclamé quatre ans de prison contre des collaborateurs de Charlie Hebdo. Rappelons que l'association turque Millî Görüs, qui a refusé de signer la charte des principes pour l'Islam de France, construit à Strasbourg la plus grande mosquée du pays.
Face à ces affronts, on ne peut que s'interroger sur la faiblesse et l'inefficacité des réactions de notre pays, dont Ankara profite.
Je pourrais d'ailleurs étendre ma question au Qatar, dont l'influence s'étend, non sans conséquences : rappelons qu'au Sahel, où notre armée est déployée depuis 2013 et où sont morts cinquante-cinq de nos soldats, plusieurs sources ont indiqué que l'organisation Qatar Charity financerait des groupes terroristes tel que le MUJAO, mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest.
Quelle est la véritable position du Gouvernement français vis-à-vis de ces pays, dont les influences sur l'Islam de France et l'implication dans le terrorisme international mettent en danger notre stabilité, nos valeurs et nos intérêts ?