Il n'est jamais anodin, ni politiquement ni juridiquement, de décaler les dates d'un scrutin démocratique, même si l'expérience des élections municipales de 2020 nous rappelle que certaines circonstances sanitaires particulières peuvent malheureusement nous y contraindre.
Nous entendions privilégier cette orientation de maintien des dates du scrutin, que j'avais qualifiée devant vous d'hypothèse de base, sans pour autant dissimuler les difficultés que son application concrète pouvait soulever. Celles-ci résultent évidemment des contraintes que la situation sanitaire fera peser au cours des prochains mois sur notre vie collective. Elles tiennent plus précisément aux recommandations très précises que le Conseil scientifique a formulées, qu'il s'agisse des conditions de déroulement de la campagne comme des opérations de vote et, au-delà de la théorie, à notre capacité pratique à les mettre en application dans toutes les communes de France. Elles tiennent enfin au fait que ces élections sont composées de deux scrutins organisés le même jour, ce qui requiert de constituer deux fois plus de bureaux de vote et de mobiliser deux fois plus de présidents et d'assesseurs.