S'il y a un consensus pour tenir ces scrutins au mois de juin, il y a également un consensus pour considérer que les élections doivent se tenir dans les meilleures conditions possibles, c'est-à-dire les conditions les plus respectueuses du débat démocratique. En effet, nous savons tous que le risque d'abstention est très élevé. L'enjeu que soulève ce risque ne concerne pas seulement le Gouvernement. Faire en sorte que le plus grand nombre exprime sa voix à l'occasion des élections départementales et régionales est un enjeu collectif, de démocratie. Cela passe d'abord par l'organisation des scrutins en elle-même, au sujet de laquelle les remontées des maires consultés doivent être entendues. Je me félicite, monsieur le Premier ministre, que vous ayez clairement tenu compte, dans votre intervention, de ce qu'ils ont à proposer.
Pour faciliter les élections de juin, le Parlement a déjà voté une loi, celle du 22 février 2021, et votre gouvernement a déjà pris plusieurs mesures : les doubles procurations désormais possibles, l'établissement de procurations à domicile ou encore la mise en place d'un dispositif de e-procuration annoncé par le ministre de l'intérieur. De plus, les maires seront accompagnés pour faciliter la gestion des files, afin de limiter les regroupements dans les bureaux de vote. Enfin, l'État aura l'obligation de fournir aux communes l'ensemble des équipements de protection sanitaire adaptés, pour chaque bureau de vote.
Mais nous pouvons aller encore plus loin en nous appuyant sur ce que nous ont dit les maires et l'ensemble des formations politiques qui se sont exprimées. Bien sûr, nous pourrions utiliser la possibilité que nous offre la loi de décaler d'une semaine la date des scrutins : monsieur le premier ministre, j'ai entendu votre proposition, qui est aussi celle du président de l'Assemblée nationale.