Mes remerciements s'arrêteront là parce que, comme vous le soupçonnez à juste titre, mes louanges n'iront pas plus loin. Et je vais vous expliquer pourquoi.
Nous sommes toujours prêts à la consultation : nous ne sommes pas avares quand il s'agit de donner notre avis, nous n'avons pas pour habitude de ne pas assumer nos choix quand il faut nous engager sur des mesures précises. Depuis le début de la pandémie, nous n'avons cessé de réclamer les conditions d'une véritable solidarité nationale en matière de gestion sanitaire de la crise. Nous avons cherché, à chaque étape, non pas à vous piéger, mais à prendre toute notre place dans le débat pour permettre à nos concitoyens de retrouver au plus vite les conditions d'une vie qui s'apparente au mieux à celle qu'ils connaissaient avant l'apparition de la covid-19.
Prenons l'exemple de la stratégie vaccinale, pour laquelle notre volonté a toujours été d'anticiper plutôt que de subir. Dès le mois de septembre, notre collègue Boris Vallaud vous interrogeait à ce sujet lors d'une séance de questions au Gouvernement. Le 11 novembre, j'ai écrit au chef de l'État, tant il me semblait que la France prenait du retard dans l'organisation de la campagne vaccinale. Dès l'été, dans toute l'Europe, les gouvernements voisins prenaient l'attache des collectivités locales, avant même la confirmation de l'existence d'une solution vaccinale, pour décider des lieux de vaccination, pour désigner les personnels habilités à vacciner, pour établir les listes des patients prioritaires.
Nos deux présidents de groupe, à l'Assemblée nationale et au Sénat, n'ont cessé de vous demander de tout mettre sur la table. Vous-même, comme vos ministres, avez répondu à nos alertes par des propos lénifiants, nous assurant que vous étiez prêts ! À vous écouter, vous ne cessez d'être prêts : prêts pour le déconfinement, prêts pour le « tester, tracer, isoler », prêts pour la vaccination. Le résultat, chacun le connaît :…