En résumé, notre système de santé doit être réparé d'un bout à l'autre. Aujourd'hui, la priorité doit être la mise sur pied d'un plan ambitieux visant à encourager les 180 000 personnels qui ont quitté le domaine de la santé à y revenir. Cette proposition de loi vise à mettre en œuvre les engagements pris lors du Ségur de la santé. Malgré quelques avancées que nous pouvons saluer, elle constitue une réparation insuffisante – et c'est l'occasion de vous rappeler, monsieur le secrétaire d'État, qu'il y a de nombreux oubliés du Ségur, notamment dans le secteur médico-social. Deux modifications apportées par le Sénat nous inquiètent : l'ajout d'un article autorisant des dépassements d'honoraires dans les établissements de santé et la suppression de l'article 10, qui permettait de mieux encadrer l'intérim médical. En définitive, même si nous sommes favorables à un certain nombre de ses dispositions, nous voterons contre ce texte en raison des articles relatifs à l'augmentation des mutualisations, qui facilitent l'implantation de groupements hospitaliers de territoire.