Depuis plus d'un an, notre système de santé est mis sous tension par une crise sanitaire qui n'en finit plus. Arrivés dans la crise affaiblis par des années d'austérité, avec un ONDAM – objectif national des dépenses maladie – compressé à chaque budget de la sécurité sociale, les soignants doivent toujours faire avec les moyens du bord. Ils sont épuisés et doivent compenser par un surcroît de travail et par la culture de la débrouille, alors que les démissions se multiplient à l'hôpital public. Cet échec, c'est aussi celui du Gouvernement, monsieur le secrétaire d'État : vous avez été rattrapés par le réel et vous êtes maintenant dépassés ! Le taux d'occupation des lits de soins critiques atteint 113 % au niveau national, avec 5 838 personnes en réanimation en date du 11 avril, un niveau jamais atteint lors de la seconde vague. Mais tout est sous contrôle, selon les propos du Président de la République.