Il n'est pas possible de passer de 280 000 hectares tous les dix ans, soit 28 000 par an selon les chiffres donnés par le rapporteur, à 0 en trois ans, ne serait-ce que parce que la loi prévoit une déclinaison concertée, organisée avec les élus locaux dans les documents d'urbanisme.
La bonne ou la mauvaise artificialisation est une question dont nous aurons l'occasion de débattre largement, mais deux tiers de l'artificialisation en France proviennent de l'étalement du logement. Nous devons donc nous interroger sur la place de la maison individuelle par rapport à d'autres formes d'habitat. Les entrepôts du e-commerce ne représentent que 1 % de l'artificialisation, ils ne sont donc pas le cœur du sujet. Nous devons réfléchir à la manière d'habiter. Nous ne pourrons pas la transformer aussi brutalement en trois ans, au risque d'être en total décalage par rapport aux aspirations des Français. Avis très défavorable, donc.