J'entends parfaitement ce que vous dites. Néanmoins, mon amendement vise à imposer une densité minimale de construction dans certains secteurs du PLU : cela concerne des zones plus urbanisées – plus tendues, pour reprendre l'expression du rapporteur – que d'autres.
Ensuite, il faut aussi nous donner les moyens d'atteindre les objectifs ambitieux visés dans ce texte – et que je partage. Dans le cadre des discussions et des concertations que j'ai pu avoir comme vous avec des élus, je remarque qu'il convient tout de même de nous montrer un peu plus dirigistes que nous le sommes actuellement. Si l'on suit votre raisonnement, la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) n'existerait pas.
Je comprends que vous ne puissiez pas aller jusqu'à un dispositif contraignant mais, à un moment donné, il faudra conduire cette réflexion pour trouver des solutions. Loin de moi, qui suis élue locale, l'idée de vouloir contraindre les maires : je comprends la nécessité du dialogue mais, lorsqu'on arrive au bout d'une discussion et que rien ne bouge en matière de densité, il faut trouver le moyen de sortir de l'impasse.
J'ai, moi aussi, des contacts avec les acteurs de la construction et des promoteurs immobiliers et je sais que les communes reconsidèrent souvent à la baisse la densité de construction. La question de l'acceptabilité sociale de la densité dans les territoires est un vrai sujet et il y a un travail à mener en partenariat avec les maires pour y parvenir. Peut-être que cela ne passera pas par une « imposition » comme le prévoit mon amendement mais, en tout cas, nous devrons trouver des solutions. Je défendrai d'autres amendements sur le sujet, qui me semblent aussi importants.