Les amendements que j'ai déposés à ce sujet n'ont malheureusement pas été retenus, même si certaines propositions du rapport sur l'évolution et l'amélioration des conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance, que j'ai rédigé avec Rémy Rebeyrotte, ont été reprises. Je m'inquiète de la montée en puissance des polices municipales, sans encadrement, remplissant des missions très différentes d'un territoire à l'autre, au gré de la volonté des maires mais souvent, aussi, des moyens des communes : pour simplifier, le risque est de voir apparaître une police des riches et une police des pauvres.
Je m'inquiète également de la montée en puissance de la sécurité privée. Nous sommes en train d'« ubériser » la sécurité publique ! S'il est une politique régalienne qui ne saurait souffrir la précarité de l'emploi et le contournement du droit du travail, c'est bien celle de la sécurité publique. Je trouve donc que le texte n'est pas bon – je l'expliquerai plus longuement tout à l'heure. Pour ces raisons, et ces raisons seulement, je voterai pour la motion de rejet préalable.