Avant toute chose, je tiens à saluer le travail de la commission spéciale et surtout sa recherche de consensus. Néanmoins, il est important pour moi de rappeler quelques éléments. Si elle est retenue par 30 % des convives, l'option végétarienne dans l'ensemble de la restauration collective, défendue à l'article 59, permettrait d'économiser jusqu'à 1,3 million de tonnes de CO
Elle ne s'oppose pas à la production de viande de qualité, bien au contraire. Les cantines qui investissent dans les menus à base de protéines végétales de qualité sont aussi celles qui investissent dans de la viande bio et locale. Au-delà des enjeux climatiques, environnementaux et sanitaires auxquels elle répond, cette option végétarienne doit permettre à tous les usagers des cantines de choisir leur alimentation au quotidien. Cette liberté de choix est essentielle et doit être assurée à tous les convives. À tout le moins, elle doit être rendue obligatoire dans l'ensemble des structures qui proposent déjà plusieurs choix.
D'après certaines études, 80 % des Français souhaitent que l'État rende obligatoire une offre plus fréquente de repas végétariens hebdomadaires dans les cantines ; 71 % sont favorables à une option végétarienne quotidienne dans les cantines et autant sont favorables à deux menus végétariens par semaine ; 85 % des convives adultes de la restauration collective sont favorables à une option végétarienne quotidienne. Il y a deux ans, lorsque je défendais l'amendement sur l'expérimentation des menus végétariens dans les cantines – vous étiez à mes côtés, madame la ministre, comme certains de mes collègues ici présents que je remercie à nouveau – des députés avaient hésité à le soutenir. J'espère que ces chiffres, très favorables à l'article 59 sur l'option végétarienne, les convaincront, comme ils ont déjà convaincu de nombreux Français. J'espère surtout qu'ils nous permettront de faire une nouvelle fois un geste fort et essentiel pour le respect de la planète.