J'appuierai les propos de Mme la rapporteure et de M. le ministre relatifs à l'autonomie des collectivités. Je ne crois pas que leur imposer des règles en matière de menus multiples soit une bonne chose. L'expérimentation des menus végétariens l'a montré, les collectivités prennent conscience de l'importance des enjeux et, cela a été très bien dit, cette question sera au cœur des campagnes électorales à venir. J'invite donc à leur faire confiance.
Quant à l'idée selon laquelle l'État ne prendrait pas ses responsabilités, l'amendement n° 5394 rectifié de Mme la rapporteure que nous examinerons tout à l'heure vise justement à ce que les établissements sous la responsabilité directe de l'État proposent obligatoirement des menus multiples une fois par semaine. Cette disposition importante manquait dans la rédaction de l'article 59, qui ne prévoyait qu'une expérimentation de la part des collectivités territoriales. Grâce à cet amendement, l'État devra prendre ses responsabilités et le leadership dans ce domaine, et montrer l'exemple aux collectivités, qui le suivront nécessairement dès lors qu'elles disposeront des moyens matériels et humains pour le faire et que les personnels auront été formés.
À partir du moment où l'État insuffle une dynamique, revoit la réglementation prévue au sein du GEMRCN – groupement d'étude des marchés en restauration collective et de nutrition – s'agissant du grammage des portions et de la fréquence des menus, et offre la possibilité aux collectivités de s'engager en matière d'alimentation végétarienne, les choses se feront. Je le répète, je suis ravie qu'un amendement vise à obliger l'État à prendre ses responsabilités, car c'est important.