Ces amendements identiques tendent à ajouter un nouvel objectif à ceux que nous avions fixés dans la loi ÉGALIM et que l'article 60 étendra à la restauration collective privée. Les objectifs de 20 % de bio et 50 % de produits durables représentent l'équilibre que nous avions trouvé pour favoriser l'usage dans les cantines de produits provenant de nos terroirs.
En tant que législateur, nous devons concilier deux exigences : accélérer l'arrivée des productions des filières françaises dans nos assiettes tout en facilitant l'approvisionnement pour les gestionnaires des cantines. On pourrait se donner pour nouvel objectif d'inclure 20 % de produits sous signe de qualité, mais j'en proposerai un autre avec l'amendement qui viendra en discussion dans quelques instants : 60 % de produits de qualité parmi les viandes et produits de la pêche servis dans nos assiettes d'ici 2024.
En effet, imposer les deux objectifs serait trop demander aux gestionnaires. Nous devons nous concentrer sur la priorité : alors que 50 % de la viande bovine et 70 % à 80 % de la volaille servies dans les cantines sont importées, nous devons faire en sorte que les produits issus des filières françaises d'élevage – et grâce à l'écolabel, le poisson pêché par nos flottes – retrouvent le chemin de nos assiettes.
Les signes de qualité sont reconnus et il faut accompagner leur développement, mais pas en en faisant un objectif spécifique qui s'ajouterait à ceux qui s'appliquent déjà dans nos cantines. J'émets donc un avis défavorable.