Je salue le travail que vous avez mené avec un grand nombre de vos collègues sur cette proposition de loi. Elle est très importante, qu'il s'agisse de la méthode ou du fond. Sur la méthode, il faut que, durant cette législature, nous arrivions à prendre en considération, non seulement les avancées de la loi ÉGALIM, mais aussi les lacunes qui perdurent, afin de les combler dès maintenant. Sur le fond, l'équilibre que vous avez trouvé est probablement le meilleur possible, en tout cas il représente une avancée significative.
Nous avions jusqu'au début des années 2000 la loi Galland, puis est venue la loi de modernisation de l'économie et, ensuite, la loi ÉGALIM. La loi LME s'est traduite par la déflation des prix alimentaires sur le dos des agriculteurs. La loi ÉGALIM a changé l'état d'esprit sans revenir sur les fondamentaux de la loi LME, qui ne prévoit d'ailleurs pas, monsieur le président Chassaigne, de fixations de prix, pas plus que la loi Galland, qui posait un socle, dans une méthodologie de construction des prix et de non-négociabilité de cette construction.