Intervention de Julien Denormandie

Séance en hémicycle du lundi 3 mai 2021 à 16h00
Bilan de la loi Égalim et relations commerciales

Julien Denormandie, ministre de l'agriculture et de l'alimentation :

Merci, monsieur Viala, pour votre invitation dans l'Aveyron.

S'agissant de l'organisation des rapports entre producteurs et vendeurs de lait de brebis, cette question a une histoire ancienne et bien connue – je n'y reviens pas car vous l'avez bien en tête. Nous devons en tenir compte pour trouver les voies et les moyens permettant de la traiter, sans pour autant perdre de vue qu'il est impossible de faire ce que le droit n'autorise pas.

Le second sujet que vous évoquez est essentiel : rendre compatible tout ce que nous faisons avec la loi LME, c'est la mère des batailles ! La loi ÉGALIM est revenue sur le principe de la loi LME, qui est elle-même venue rebattre les cartes de la loi Galland. En organisant des relations commerciales sans fixer des prix planchers, cette dernière permettait que les négociations commerciales ne se fassent pas au détriment des agriculteurs. La loi LME, elle, est venue rompre cet équilibre en laissant le rapport de forces se développer au cours de toute la négociation, à la fois en amont, entre les agriculteurs et les industriels, mais aussi plus en aval, entre les industriels et la grande distribution.

Or la loi ÉGALIM n'a pas remis en cause ce fonctionnement : elle a fait évoluer l'état d'esprit qui prévalait sans revenir sur la loi LME. C'est bien la question que soulève la proposition de loi dont nous discuterons bientôt : sommes-nous capables de revenir sur la loi LME, en particulier s'agissant de la négociabilité des prix agricoles ? Vous avez raison de le dire, c'est le point essentiel.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.