Madame la ministre, vous l'avez souligné : le monde de la culture souffre de cette crise, mais la réalité est que l'action du Gouvernement permet au secteur de garder, malgré les difficultés, la tête hors de l'eau. À cet égard, les aides aux structures sont bienvenues.
Ma question portera sur les lieux d'expression culturelle de proximité comme on peut en connaître dans le monde rural. C'est le cas notamment de la Maison, la maison de la culture de Nevers, que j'ai récemment visitée. Ces lieux, vitaux pour la diffusion de la culture au plus grand nombre vont pouvoir rouvrir en appliquant une certaine jauge de spectateurs. Or, dans les plus petits lieux culturels, la billetterie prend une place proportionnellement plus importante dans l'équilibre du budget. Dans l'hypothèse où la jauge imposée ne permet pas d'atteindre l'équilibre financier au cours des prochains mois, quels seront les dispositifs à l'œuvre ?
Pour attirer le public dans les salles, il me semble nécessaire de recourir aux dispositifs existants, quitte à les adapter. Je pense par exemple au pass culture, pour lequel un financement existe, mais dont le succès est mitigé. Si de toute crise naît une opportunité, il convient de saisir cette occasion de faire découvrir ou redécouvrir la culture vivante à notre jeunesse.
Au-delà des salles, c'est bien un écosystème qui vit de la culture. Monteurs, producteurs, auteurs, comédiens, techniciens, personnels administratifs : toute cette chaîne de production qui crée de la valeur intellectuelle doit être prise en considération, car c'est aussi cela, l'exception culturelle française. En matière d'aides, nous allons certes vers un sevrage du monde de la culture, mais celui-ci devra être progressif pour ne pas réduire à néant les efforts consentis depuis de nombreux mois par le Gouvernement.