Chère Perrine Goulet, vous avez évoqué la maison de la culture de Nevers, où nous nous sommes retrouvées il y a quelques mois pour inaugurer l'esplanade Marcel-Narquin, qui lui fait face ; je reste très attachée à ma ville natale.
La réouverture est enfin là. Bien sûr, toutes les contraintes ne seront pas levées d'un seul coup. En effet, en mai et en juin, les jauges resteront limitées et le couvre-feu perdurera encore, même si nous repousserons progressivement l'heure à laquelle il commence. Les conditions de reprise seront ainsi dégradées du point de vue économique. J'ai donc travaillé sur un dispositif d'accompagnement prolongeant, en les adaptant, ceux mis en place à l'automne dernier pour toutes les filières – cinéma, musique, spectacles vivants : un fonds destiné à compenser les pertes des billetteries. Nous sommes en discussion avec Bercy pour le calibrer très précisément et les décisions finales seront prises très prochainement. Les petites structures, souvent présentes, en milieu rural ne seront pas laissées de côté.
Il reste, comme vous le soulignez, à attirer le public. Je veux vraiment encourager les Français à renouer avec le plaisir des sorties culturelles. C'est en retournant dans nos lieux de culture que nous aiderons les professionnels qui ont été tellement affectés par la crise. Concernant les aides, Bruno Le Maire a fait plusieurs annonces ce matin, notamment concernant le maintien à l'identique du fonds de solidarité pour le mois de mai, avant une diminution progressive sur trois mois, de juin à août. Nous avons toujours été aux côtés des professionnels de la culture : dans aucun autre pays européen, l'aide qui leur a été apportée n'a atteint une telle ampleur. Nous continuerons bien entendu à les accompagner.
S'agissant du pass culture, j'aurai dans quelques instants l'occasion d'apporter des informations complémentaires.