Je suis très favorable à ces concerts-tests en plein air. Nous avons d'ailleurs reçu un certain nombre de propositions, je pense par exemple à Emmanuel Demarcy-Mota à propos du Festival d'automne à Paris, et nous étudions cela de la meilleure façon.
Depuis plusieurs mois, les professionnels de la culture élaborent avec des institutions scientifiques des projets de concerts expérimentaux. Ces expérimentations, je le répète, ont pour but d'améliorer nos connaissances sur la circulation du virus et de perfectionner les protocoles sanitaires. Il ne s'agit pas de permettre des réouvertures déguisées ou anticipées, mais de nous aider à adapter, en fonction des résultats obtenus, les modalités d'accueil du public. Différentes étapes de validation scientifique sont prévues : consulté, le CAPNET, le comité ad hoc de pilotage national des essais thérapeutiques et autres recherches sur la Covid-19, peut délivrer le label « priorité nationale de recherche » aux études qu'il juge prioritaires dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 ; dès lors qu'on est dans le champ de recherches impliquant la personne humaine, le comité de protection des personnes (CPP) donne également son avis sur le projet de recherche présenté ; enfin, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) doit également se prononcer.
Il convient également de prendre en considération les conditions sanitaires du territoire pour mener l'expérimentation. À ce jour, deux projets ont passé l'ensemble des avis scientifiques et attendent l'autorisation gouvernementale pour déroger au cadre réglementaire existant. Les autres projets sont moins avancés.
S'agissant du financement, comme toute expérimentation scientifique, ce sont les porteurs de projets culturels et leurs promoteurs qui doivent en assumer la charge, mais là aussi nous les aiderons, de même d'ailleurs que le font les collectivités territoriales. Ainsi, la mairie de Paris a mis gratuitement à disposition la salle Accor Arena, ce qui représente une aide substantielle.