Aux intermittents du spectacle se sont ajoutés les intermittents de l'emploi, les oubliés, les mis de côté, les invisibles qui servent, nettoient, préparent, assurent la sécurité. Vous pensez peut-être que le 19 mai marquera pour eux un retour à la normale : loin de là ! Le secteur est durablement touché et la reprise de l'activité culturelle se fera par étapes. Des dizaines de milliers d'intermittents ne pourront toujours pas reprendre le travail et le 19 mai ne signera pas la fin de leur mouvement ni de leur colère. La réouverture des lieux culturels n'est rien sans garanties sociales pour l'accompagner. Les intermittents l'ont crié avec force lors de la manifestation du 1er mai : « Pas de culture sans droits sociaux ! »
Quant aux 2,2 millions d'intermittents de l'emploi, ils n'ont rien ou que des miettes. Tous demandent le retrait de votre réforme indigne de l'assurance chômage, décriée par l'ensemble des syndicats, qui va appauvrir plus de 1 million de personnes indemnisées en pleine pandémie, alors que le nombre d'emplois s'effondre.
Les derniers chiffres sont sans appel : à emploi et à salaire égal, des personnes pourront percevoir des allocations cinquante fois moins élevées que d'autres.