Madame la députée, je suis hélas obligée de vous contredire : à ce jour, les crédits de l'ASTP sont consommés. En fonction des besoins du secteur, nous rechargerons ces fonds calibrés à un moment de la crise. Plus que tous les autres, le spectacle vivant a été terriblement affecté par la crise. Les artistes vont retrouver leur public, mais les jauges réduites restent pour les professionnels un sujet majeur de préoccupation que vous avez été nombreux à relayer auprès de moi.
Rappelons que la durée de vie de ces jauges sera limitée à quelques semaines, le temps de réamorcer le secteur et de passer au niveau de 65 %, ce qui permettra à certains théâtres de retrouver une viabilité économique. Certains professionnels du théâtre nous ont dit, sur le ton de l'humour que je prends avec beaucoup de précautions étant donné les souffrances endurées par le secteur, qu'ils aimeraient bien atteindre un taux de remplissage des salles de 65 % à chaque représentation. Quoi qu'il en soit, les salles retrouveront une jauge complète à partir de début juillet.
J'ai conscience qu'il s'agit d'une reprise progressive, sous contrainte, qui va causer des difficultés économiques. Pour le théâtre privé, la jauge à 35 % posera de graves problèmes.