Je ne crois pas nécessaire de rouvrir le débat sur les secteurs « essentiels » ou « non essentiels ». La culture est évidemment essentielle. Personne n'en a jamais douté au Gouvernement. Ce terme a été retenu pour décrire les commerces de subsistance journalière. Il n'était nullement question de suggérer que la culture était non essentielle. Sortons donc de ce débat qui me paraît assez factice.
De la même façon, nous n'avons pas « refusé » de rouvrir les lieux de culture : ce sont les contraintes sanitaires et l'apparition des variants présentant un taux de contamination élevé qui ont amené le Gouvernement à prendre des mesures de précaution indispensables. Je note d'ailleurs avec intérêt que ceux-là même qui réclamaient à cor et à cri la réouverture sans limite et immédiate des lieux de culture – je ne parle pas de vous, madame la députée – sont parfois les premiers à nous demander maintenant si nous n'ouvrons pas trop tôt, si nous avons pris toutes les précautions, etc. Soit. La polémique est toujours intéressante, parce qu'elle permet d'ouvrir le débat.
Je note que, finalement, la France n'a pas été isolée dans l'application de mesures de fermeture des lieux culturels : pour qui veut bien prendre la peine d'étudier ce qu'il s'est passé en Europe, la fermeture des lieux culturels a été massive.