Je crois que nous sommes unanimes, sur ces bancs et au-delà, pour nous réjouir de la réouverture des lieux culturels, annoncée vendredi dernier par le Président de la République. Celle-ci obéit à trois principes. C'est d'abord une réouverture générale, qui concerne tous les lieux de culture : les musées, les théâtres, les salles de cinéma, les galeries d'art, etc.
C'est aussi une réouverture progressive et prudente, qui s'effectue par étapes. Vous les avez rappelées : le 19 mai, l'ensemble des lieux culturels rouvre, avec au maximum dans les salles de spectacle, 800 personnes en intérieur et 1 000 personnes en extérieur ; le couvre-feu est repoussé de 19 heures à 21 heures. Le 9 juin, on élargit encore, avec une limite maximum fixée à 5 000 personnes et le couvre-feu reporté de 21 heures à 23 heures, ce qui permettra les séances en soirée. Le 1er juillet, les jauges seront finalement abolies et nous pourrons avoir des spectacles et des spectateurs en grand nombre.
Enfin, la réouverture doit être respectueuse de la santé des Français. Elle est responsable et il n'est pas possible à ce stade d'envisager de renoncer aux mesures barrières. Je préfère les appeler des mesures de protection, qui respectent notre santé – j'y suis très sensible – et celle de ceux qui nous accompagnent dans les salles de spectacles : lavage des mains, distanciation et port du masque absolument obligatoire dans tous les lieux de culture.
Nous nous réjouissons, parce que les lieux de culture participent aussi à l'animation de nos territoires ; nous allons regagner les salles de spectacle et de cinéma, et j'encourage les Français à retrouver dès le 19 mai le monde de la culture – nous en avons été trop longtemps privés.