Vous avez raison de souligner la détresse de nombre de nos agriculteurs, notamment dans votre beau département de la Drôme où je me suis rendu, à vos côtés, dans une exploitation d'arbres fruitiers, plus précisément d'abricotiers, où la récolte a été entièrement détruite malgré une bataille acharnée des agriculteurs contre le gel.
Face à cette situation exceptionnelle, le Gouvernement, vous l'avez dit, répond de manière exceptionnelle. Nous avons d'abord consenti une aide de 1 milliard d'euros. Ensuite, vous l'avez dit, c'est une course contre la montre. Les premières mesures d'urgence s'appliquent dès maintenant ; les consignes sont passées aux préfets depuis le début de la semaine. Ce sera également le cas pour ce qui concerne les dispositifs d'assurance chômage, les exonérations fiscales, les charges sociales.
Il nous faudra également compenser les pertes de production. En moyenne, dans notre pays, cette compensation, dans le cadre du régime des calamités agricoles, prend neuf mois. C'est beaucoup trop long, et totalement inadapté à la situation.
Les premières aides doivent arriver dès cet été, notamment pour les arbres fruitiers, car c'est dès cet été que le manque à gagner se fera sentir ; je m'y engage.
Une question fondamentale nous est posée : l'adaptation de notre agriculture. Nous devons mieux prévenir et mieux gérer les risques. Je salue notamment, à cet égard, le travail de votre collègue Frédéric Descrozaille. Ce travail doit commencer dès maintenant : il y va de la souveraineté de notre pays, dans laquelle l'agriculture joue un rôle fondamental.