Si la crise sanitaire liée à l'épidémie de covid-19 n'attend pas pour se développer, les maladies vectorielles, elles, continuent de se propager, à l'image de la dengue que vous décrivez. Comme chaque année, cette maladie frappe, notamment à La Réunion dont la situation préoccupe pleinement notre ministère et celui des outre-mer. Des cas ont été signalés dans toutes les communes ; la partie ouest de l'île concentre plus de deux tiers des cas. Depuis le début de l'année, 7 864 cas ont été confirmés par l'ARS – Agence régionale de santé – de La Réunion, et 245 personnes ont dû être hospitalisées. Nous déplorons également le décès récent de deux personnes de cette maladie.
L'Agence régionale de santé se charge de la lutte antivectorielle sur le territoire. Elle est à pied d'œuvre et agit auprès de la population réunionnaise pour réduire les risques de propagation de maladies transmises par les moustiques comme la dengue. Ce travail s'appuie sur plusieurs leviers et comprend des actions de sensibilisation et d'information qui sont essentielles pour le grand public. Mais, on ne le rappellera jamais assez, l'action de l'ARS ne se limite pas à ce travail préalable de sensibilisation. Pour limiter le risque, le service de lutte antivectorielle coordonnée dispose aujourd'hui de près de 150 agents déployés au quotidien sur le terrain pour effectuer des missions de surveillance de la densité de population des moustiques sur l'ensemble de l'île et contrôler régulièrement les ravines en zone urbaine, ainsi que pour mener de nécessaires opérations régulières de démoustication. C'est un travail minutieux et consciencieux, que ces agents effectuent en toute responsabilité ; toutefois, celui-ci ne peut être qu'un complément aux équipements utiles pour protéger les habitations, notamment les moustiquaires.
Soyez assurée que nous suivons de très près cette situation en lien avec l'ARS et que je vous donnerai des compléments d'information.