Intervention de Brigitte Bourguignon

Séance en hémicycle du mardi 4 mai 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation de la pédopsychiatrie

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l'autonomie :

La crise sanitaire et sociale a évidemment joué un rôle. Son coût mental et psychologique est important, notamment chez les plus jeunes ; les troubles du comportement se multiplient et la détresse s'accroît.

Nous en tirons les conséquences. Le Gouvernement a apporté d'abord une première réponse aux étudiants. Mais nous sommes évidemment tout aussi attentifs aux plus jeunes. Le Président de la République a annoncé le 14 avril dernier la création d'un dispositif destiné à apporter une réponse d'urgence à la souffrance psychique des enfants et des adolescents. Ce dispositif, opérationnel à la fin du mois de mai, comprend la prise en charge à 100 % de dix séances d'accompagnement psychologique sans avance de frais, soit un entretien initial pour établir un bilan et jusqu'à neuf séances ensuite.

Comme l'a indiqué le secrétaire d'État Adrien Taquet, le dispositif s'intégrera dans un parcours de soins coordonnés : tout médecin, qu'il soit généraliste, pédiatre ou autre, pourra prescrire, sur ordonnance, des séances et adresser l'enfant ou l'adolescent à des psychologues répertoriés sur une liste nationale, disponible sur le site psyenfantado.santé.gouv.fr. Il s'agit de repérer et accompagner les enfants et adolescents qui traversent une période de mal-être. Plusieurs milliers de psychologues seront mobilisés. L'enfant doit bénéficier d'une ordonnance avant le 31 octobre 2021 et les séances devront avoir lieu avant le 31 janvier 2022.

Le Président de la République a également annoncé la tenue d'assises de la santé mentale et de la psychiatrie pour apporter, au cours de l'été, des réponses plus structurelles. Il est impératif que dans toutes les situations de troubles plus sévères, les jeunes soient orientés sans attendre vers un psychiatre.

Enfin, du fait de la baisse tendancielle des effectifs en psychiatrie infantile que vous évoquez, le secteur est parfois saturé. La feuille de route santé mentale et psychiatrie avait commencé à répondre à ce problème. L'une de ses principales mesures – la création de dix postes de chef de clinique – est en cours de déploiement.

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