À entendre le Gouvernement et la majorité, ce texte serait celui de tous les superlatifs : 218 articles, près de 5 500 amendements discutés, 559 adoptés, 110 heures de débat, mais pour quel résultat ? Lors de sa présentation, vous disiez de ce projet de loi qu'il apportait une pierre importante à l'édifice de la République écologique que nous voulons construire, mais peut-on construire un édifice solide avec des fondations si faibles ?
Voilà la question, et plus encore quand nous savons que les événements climatiques à venir seront d'une très grande violence – nous avons d'ailleurs subi des gelées noires en plein débat sur la loi climat. Trop fragiles, ces fondements ne nous permettront pas d'atteindre l'objectif de réduction de 40 % de nos émissions de gaz à effet de serre, encore moins celui de 55 % assigné par l'Union européenne et dont nous n'avions pas le droit de débattre.
Nous sommes nombreux à vous avoir alertés quant aux insuffisances du texte et des parlementaires issus de tous les bancs de notre assemblée ont dénoncé son manque d'ambition.