J'entends que le texte ferait des impasses, notamment en ce qui concerne le transport ferroviaire. Je rappelle qu'avec la réforme de la SNCF, la loi d'orientation des mobilités (LOM) et le plan de relance, c'est nous qui avons redonné la priorité à la mobilité ferroviaire du quotidien, repris la dette colossale de 35 milliards de la SNCF pour réinvestir massivement dans les réseaux après des années de dépérissement, soutenu le fret ferroviaire et rouvert les trains de nuit. Bien que ce texte ne soit pas une loi de finances, nous avons intégré des engagements inédits pour soutenir les Français dans la transition : nous avons couplé la trajectoire de rénovation thermique des bâtiments avec le système des aides aux ménages pour la réalisation des travaux, et intégré dans le soutien aux ménages des aides pour les modes de transport les moins polluants dans les zones à faibles émissions. Nous avons également ouvert au vélo le bénéfice de la prime à la conversion des véhicules polluants et prévu la création d'un chèque alimentation durable grâce à un travail collectif de notre majorité, que je souhaite saluer.
Jamais l'État n'aura autant financé la transition écologique des ménages que durant ce quinquennat. Des centaines de milliers de Français ont déjà bénéficié des aides pour la rénovation de leur logement, comme MaPrimeRénov', des primes à la conversion des véhicules et des bonus pour l'achat de solutions électriques. La transformation écologique passera avant tout par un changement des comportements. La création d'un éco-score qui, renforcé et élargi par la majorité, sera appliqué en priorité aux produits textiles, constituera un levier efficace pour orienter les consommateurs et évincer les entreprises irrespectueuses de l'environnement.
Nous assumons le fait de privilégier l'information des consommateurs et les incitations plutôt que les interdictions arbitraires souvent teintées d'anticapitalisme primaire. Méfions-nous des nouveaux idéologues qui appellent à une grande bifurcation comme d'autres avant eux à de grands bonds en avant. Ils mènent à l'autoritarisme et à la misère collective. Ce n'est pas notre conception de l'écologie.