L'expression « impératif climatique », que j'entends souvent, me froisse les oreilles car poser des impératifs, c'est par principe écarter l'idée de dialogue et de concertation et ouvrir la voie à une forme d'arbitraire ou à des décisions fondées certes sur de bons sentiments mais imposées sans discussion : c'est la négation du travail parlementaire. Je crois en revanche à l'urgence climatique et à celle d'agir pour éviter une dérive de nos comportements individuels et collectifs qui condamnerait à terme toute vie sur la planète.
C'est cette obligation de changement que nous ont rappelée les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat et je crois qu'on peut affirmer à présent que le Parlement a été au rendez-vous. Pour certains, cette démarche consistant à associer des citoyens à la décision publique était promise à l'échec et des Cassandre nous disaient que le Parlement ne serait pas à la hauteur de l'enjeu. Or toutes les dispositions prévues dans le projet de loi ont été adoptées et ont même souvent été renforcées. Toujours, les députés ont essayé d'améliorer la robustesse des articles, en les bonifiant à travers leur double expérience d'élus de la nation et d'élus ancrés dans un territoire. Face à l'ampleur de cette tâche, permettez-moi de remercier l'ensemble des collaborateurs et des administrateurs qui nous ont permis de faire ce beau travail.