Intervention de Alain Ramadier

Séance en hémicycle du mardi 4 mai 2021 à 21h00
Action de l'État à l'égard des plus précaires durant la crise sanitaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Ramadier :

Madame la présidente, madame la ministre déléguée chargée de l'autonomie, chers collègues, de nombreux professionnels ont été en première ligne face à la crise. Ils ont tenu bon malgré les risques, la peur et l'épuisement. Nous leur devons tant. Nous le savons.

Je veux évoquer ceux dont on a un peu moins parlé mais qui, pourtant, ont également beaucoup souffert de la pandémie qui désole encore notre quotidien : les familles monoparentales. Perte de revenus, garde des enfants pendant l'activité professionnelle, problèmes liés au handicap, gestion des cours pendant le télétravail, fermeture des écoles, des crèches et des cantines : pour les mères et pères isolés, la situation actuelle est aussi précaire qu'elle est source d'anxiété.

Dans notre pays, une famille sur cinq est monoparentale. Dans 82 % des cas, il s'agit de femmes seules avec enfants. Pour de très nombreuses mères isolées, la perte de revenus liée à l'instauration du chômage partiel, conséquence de la crise sanitaire, a été catastrophique, puisqu'elles n'ont perçu que 84 % de leur salaire net pour faire vivre leur famille.

Au sein de ces familles, les problèmes d'ordre financier s'ajoutent à d'autres difficultés, chômage et pauvreté notamment. Beaucoup n'ont eu d'autre choix que d'avoir recours à l'aide alimentaire ou aux associations, dont je salue le dévouement.

Les conséquences sont dramatiques : les enfants de familles monoparentales ont beaucoup souffert de troubles psychologiques et de problèmes de sommeil. La situation de « parent isolé » n'est fiscalement prise en compte que dans le calcul des parts. C'est insuffisant. En effet, beaucoup de parents seuls ne connaîtront pas demain le retour à la normale de leur activité professionnelle. C'est insuffisant car l'ouverture des classes est conditionnée à la situation sanitaire de chaque établissement. Enfin, c'est insuffisant car, dans de nombreux cas, la pension alimentaire n'est pas versée par l'autre parent. Il ne faut pas oublier les familles monoparentales. Comment comptez-vous les aider ?

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