Il faudrait bien plus de deux minutes pour répondre à cette question, dont vous admettrez qu'elle est très vaste. Nous avons beaucoup travaillé sur les dispositifs de lutte contre la précarité des femmes, notamment sur la précarité menstruelle.
Je répondrai plutôt à la question relative à la détresse psychologique dont souffre une part importante des jeunes de notre pays. Nous le savons, la crise sanitaire a provoqué une forte dégradation de leur santé mentale. En janvier dernier, près d'un jeune sur cinq de moins de 25 ans rapportait des symptômes de troubles dépressifs sévères – c'est considérable. Aussi le Gouvernement a-t-il déployé dès janvier 2021 le chèque d'accompagnement psychologique, dit chèque psy, afin de proposer à tous les étudiants qui en ressentent le besoin une consultation avec un psychologue, un psychothérapeute ou un psychiatre. Dans tout le territoire, plus de 1 500 psychologues se sont portés volontaires pour participer au dispositif, et nous les en remercions. Il s'agit d'accueillir les étudiants pour une première série de trois consultations renouvelable une fois, entièrement prises en charge par l'établissement d'enseignement supérieur avec lequel les psychologues auront signé une convention.
Ce dispositif complète le recrutement en cours de 80 psychologues supplémentaires dans les services de santé universitaire. En moyenne, 2 300 consultations sont assurées chaque semaine. Les services de l'État travaillent par ailleurs à déployer des mesures nouvelles à destination des étudiants : le lancement d'une campagne de communication et de prévention autour des enjeux de santé mentale et l'amplification du dispositif premiers secours en santé mentale dans les universités, afin de repérer précocement les situations de détresse.
Vous appelez l'attention sur la précarisation des jeunes, que la crise est venue renforcer. Le Gouvernement n'est évidemment pas resté insensible aux difficultés financières qu'ils rencontrent. Nous avons versé des aides exceptionnelles. En complément des aides financières pour les jeunes diplômés en recherche d'emploi, des bourses supplémentaires ont été versées fin janvier. Nous travaillons évidemment à répondre à ces questions.