Je me fais l'écho de certaines difficultés rencontrées dans ma circonscription, qui sont à l'image des très nombreux problèmes auxquels sont confrontés des milliers de nos concitoyens pendant cette crise. Un Beauvaisien ayant acheté un fonds de commerce, le 1er octobre 2020, s'est vu contraint d'arrêter son activité un mois plus tard, à la suite des restrictions sanitaires. Or, il n'est éligible à aucune aide, puisque celles-ci sont réservées aux commerces ayant eu une activité avant le 30 septembre 2020.
Reprendre un fonds de commerce est un acte courageux, un pari risqué, qui engage bien souvent toutes les économies de ceux qui se lancent. Or, de nombreux Français ayant pris ce risque au mauvais moment, se retrouvent privés d'aides pour n'avoir pas travaillé assez longtemps, tout en devant rembourser les sommes importantes empruntées pour l'ouverture de leur commerce.
Dans ma circonscription toujours, un autre Isarien a démissionné de son entreprise après une promesse d'embauche pour un poste plus attrayant. Lorsque la crise est arrivée, la seconde entreprise n'a pas pu l'embaucher. Puisqu'il avait démissionné, il a évidemment été privé d'indemnité chômage alors que, bien sûr, crédits, impôts, loyers et charges continuent de s'accumuler. Comme lui, beaucoup de Français se retrouvent dans ce que j'appelle des trous noirs administratifs : j'évoque ainsi tous ceux qui ne rentrent pas dans les cases, à l'instar des deux cas que je viens de citer, qui subissent de plein fouet les effets de la crise, sans être éligibles à aucune aide.
Madame la ministre déléguée, que prévoit votre ministère pour sortir le plus de Français possible de ces trous noirs ? Peut-on regarder quelques situations au cas par cas, et permettre aux personnes concernées d'accéder aux aides dont elles ont besoin pour survivre et pour relancer leur activité ?