Intervention de M'jid El Guerrab

Séance en hémicycle du mardi 4 mai 2021 à 21h00
Situation des entreprises touchées par la crise de la covid-19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

Je rentre d'une tournée effectuée dans ma circonscription du Maghreb et d'Afrique de l'Ouest où nous n'avons jamais connu un tel niveau de crise sociale et économique depuis l'après-guerre : 691 000 emplois ont été supprimés, le taux de chômage a augmenté de plus de 7 %. Nous nous trouvons aujourd'hui face à un défi et je vous rejoins, monsieur le ministre délégué, sur le fait que la France s'est montrée à la hauteur en instaurant un dispositif puissant de soutien aux entreprises situées en France.

Cependant, vous le savez, ce dispositif comporte une lacune : les entreprises détenues par des Français à l'étranger ne sont malheureusement pas aidées. Ce sont ainsi 3,5 millions d'entrepreneurs français, pour la plupart exerçant dans le secteur de la restauration ou de l'hôtellerie, qui travaillent, créent, mettent leurs tripes dans leur outil de travail et qui exportent le savoir-faire à la française. Ils sont nos ambassadeurs à l'étranger, comme on ne cesse de le leur répéter dans les ambassades.

Toutefois, lorsqu'ils se tournent vers nos institutions, nos ambassades, vers l'Agence française de développement (AFD) ou vers Proparco – Promotion et participation pour la coopération économique –, ils reçoivent une réponse négative, faisant valoir qu'on ne peut rien leur accorder ou que c'est compliqué. Si vous êtes un entrepreneur et que vous avez besoin de 100 000 euros de prêts aujourd'hui, et que vous exercez au Maroc, en Algérie, en Tunisie ou en Afrique, vous ne pourrez pas les obtenir, à moins de vous tourner vers les marchés et d'accepter des taux exorbitants. Les entrepreneurs français à l'étranger sont au bout du rouleau et nous devons les aider.

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