Intervention de Guy Bricout

Séance en hémicycle du mardi 4 mai 2021 à 21h00
Situation des entreprises touchées par la crise de la covid-19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Bricout :

Les entreprises sont globalement satisfaites des aides qui leur ont été octroyées pour traverser la crise et que vous avez su adapter au fil des mois. Je tiens d'ailleurs à saluer la réactivité et l'écoute de votre cabinet, ainsi que de celui de Bruno Le Maire, qui ont toujours répondu à nos sollicitations, notamment concernant le secteur des dentelles et broderies, très implanté dans ma circonscription.

Ces entreprises, emblématiques du savoir-faire français et déjà ébranlées par la concurrence asiatique, subissent de plein fouet la crise sanitaire, puisqu'elles dépendent fortement du secteur de l'événementiel et de l'export, qui représente la majeure partie de leurs ventes : je pense aux maisons Jean Bracq, Guéguin, Sophie Hallette, Solstiss et autres. Il est primordial de les aider à garder le cap et à conserver leur image auprès de leurs clients, tant en France qu'à l'international. À travers elles, c'est tout le savoir-faire de leurs employés que nous devons reconnaître et protéger.

Vous avez su répondre à certaines de leurs attentes. Néanmoins, des lacunes, particulièrement pénalisantes pour certains secteurs, subsistent encore : ainsi, la Manufacture française de textile me signale qu'alors qu'elle travaille pour des secteurs considérés comme fortement affectés par la crise sanitaire – commerces de gros de textiles notamment –, elle n'est pas concernée par les aides qui leur sont attribuées, notamment celles portant sur les charges sociales ou le taux de prise en charge de l'activité partielle. Cette entreprise n'est en effet pas considérée par l'URSSAF comme faisant partie de la liste S1 bis , parce que son code APE 1310Z correspond à l'activité « préparation de fibres textiles et filature ». Son secteur d'activité est pourtant très concurrentiel et le chef d'entreprise se trouve au bord de l'épuisement.

Envisagez-vous de remédier à ces lacunes ? J'ajoute que cette entreprise se trouve également confrontée, comme cela a été rappelé tout à l'heure, à l'instar de ses confrères français et européens, à de forts problèmes d'approvisionnement en matières premières, conjugués au triplement des frais de transport en mer de 2020 à 2021. Comment analysez-vous la situation et quels moyens prévoyez-vous pour y remédier ?

Plusieurs membres du Gouvernement se sont déplacés au début de la crise pour visiter ces entreprises : nous serions ravis que ces rencontres perdurent afin de préparer au mieux l'après-crise pour ces fleurons de l'industrie française.

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