Pour une raison simple : les moyens de protection européens sont eux-mêmes, par leur nature, hypocrites. Ainsi, pour interdire un produit d'importation, il faut que celui-ci présente le risque d'affecter la santé de nos consommateurs ou l'environnement du territoire européen – ce qui signifie « loin de nos yeux, loin de nos consciences. » Aujourd'hui, importer du soja brésilien, c'est importer de la déforestation. Ce qu'il faut changer, ce ne sont pas les règles des accords de libre-échange, car un socle est évidemment nécessaire – raison pour laquelle nous nous opposons à un accord avec le Mercosur. Il faut dépasser la question des tarifs douaniers et nous interroger sur les règles des échanges commerciaux au-delà de l'Europe, au niveau de l'OMC, c'est-à-dire sur la question des clauses miroirs. J'en ai fait la priorité d'action de la France sur le plan agricole lors de la présidence française de l'Union européenne.
Enfin, le troisième sujet est celui de l'assurance récolte, qui interfère totalement avec la PAC, et dont les événements tragiques des dernières semaines nous ont rappelé l'importance. J'ai toutefois la conviction que le monde agricole seul ne pourra pas la financer :…