Intervention de Julien Denormandie

Séance en hémicycle du mercredi 5 mai 2021 à 15h00
Stratégie nationale pour la prochaine politique agricole commune

Julien Denormandie, ministre de l'agriculture et de l'alimentation :

Vous évoquez la question de la haute valeur environnementale et celle de la qualité. Pour ce qui concerne la première, nous avons déjà eu l'occasion d'en discuter dans cet hémicycle : je pense, comme M. Dive, que ce serait une erreur fondamentale d'opposer HVE et bio, même s'il s'agit de certifications et de modes d'agriculture différents. Souvent, d'ailleurs, les opposants au HVE viennent du monde bio, et vice versa. C'est une guerre fratricide qui n'a aucun sens. Il faut soutenir les deux et le faire massivement.

Nous devons continuer à revoir les critères d'obtention de la certification HVE, puisqu'elle est somme toute assez récente – elle date de cinq à six ans. Nous avons ouvert, dans le cadre du plan Écophyto, la révision de certains de ces critères pour la faire évoluer.

Nous soutenons cette certification et je salue l'action de la majorité présidentielle, qui a voté l'instauration d'un crédit d'impôt HVE, en vigueur depuis le 1er janvier de cette année.

Pour ce qui concerne l'agriculture biologique, nous aurons augmenté de 50 % la surface agricole cultivée en bio en France d'ici à la fin du quinquennat. Certes, certains considèrent que ce n'est pas assez, mais nous parlons tout de même d'une augmentation de 50 % !

Dans le cadre de la politique agricole commune, il nous appartient de préciser notre ambition bio d'ici à 2027 et les éléments de financement afférents. Cela relève du deuxième pilier. Je ne peux que vous redire ici ce que j'ai dit à Mme Battistel : pour maintenir le deuxième pilier et défendre nos ambitions, l'État devra abonder à hauteur de 140 millions d'euros par an le budget de la PAC, en sus des 9,5 milliards que j'évoquais.

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