Je vais essayer de répondre autant que possible à ces nombreuses questions. Vous évoquez le risque de divergences entre les ambitions climatiques et environnementales des plans stratégiques nationaux des États membres. C'est précisément contre ce risque que je me suis battu, en travaillant à définir un cadre politique de la PAC qui empêche un grand nombre de dérogations voulues par certains États membres – je pense par exemple au souhait de mettre en œuvre librement des écorégimes, socles de la transition agroécologique, sans définir très précisément les règles qui les régissent. À l'automne dernier, lorsque nous avons établi le cadre de politique générale, je me suis battu contre le risque de concurrence déloyale entre les États membres – risque que nous subissons depuis des années, et contre lequel nous devons absolument lutter. Avec l'aide de partenaires comme l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne, la France a obtenu gain de cause. Nous restons néanmoins vigilants, car ces sujets sont en cours de discussion au niveau du trilogue : nos exigences ne doivent pas être revues à la baisse. Les trilogues se poursuivront jusqu'à la fin du mois de mai.
Par ailleurs, nous devons définir notre ambition en matière d'agriculture biologique, ce qui implique de prévoir d'importants financements additionnels au titre du deuxième pilier de la PAC. Comme je l'ai déjà indiqué, nous devrons contribuer à ce pilier par un effort national ; cela témoignera de notre forte ambition, qui doit donner lieu à des accompagnements.
Enfin, j'ai déjà évoqué, dans ma réponse à Mme Taurine, les trois grands axes de la stratégie protéines.