Dans le cadre de l'écorégime, nous réfléchissons à la création de certifications de type carbone. J'y suis très favorable. S'agissant du carbone, la forêt a fait, si j'ose dire, une offre publique d'achat (OPA) sur l'agriculture. Si on interroge nos concitoyens sur l'endroit où l'on capte du carbone, la plupart d'entre eux nous répondront : dans la forêt. La réalité est qu'après la mer, c'est dans le sol qu'on capte le plus de carbone. Or cela n'est pas valorisé. Autrement dit, ce que nous sommes parvenus à faire soit dans la forêt, soit en agroforesterie, y compris en valorisant à la fois le bienfait environnemental dans la captation carbone, mais aussi la création de valeur pour le détenteur de la forêt ou de la parcelle d'agroforesterie à travers les mécanismes de crédit-carbone, nous ne sommes pas parvenus à le faire dans le domaine agricole. Or c'est pour moi une priorité absolue.
Nous y travaillons, au-delà de la PAC, de manière générale. Nous sommes en train de réfléchir – et c'est vraiment l'un des objectifs de mon ministère – à la structuration de la filière sur les crédits carbone.
Nous sommes en train de définir l'offre, c'est-à-dire l'émission de crédits carbone accordés au titre de pratiques culturales permettant la captation de CO