Votre question me laisse penser que je n'ai pas réussi à montrer tout à la fois combien je suis conscient de la gravité de la situation des zones intermédiaires et l'action que je mène pour y faire face, bien que je l'ai mise en avant comme priorité du ministère dès ma prise de fonction. C'est en effet un sujet que je connais bien depuis longtemps.
Vous l'avez dit, monsieur le député, le fait est que les deux dernières réformes de la PAC ont abouti à des transferts massifs depuis les zones intermédiaires vers d'autres zones, donc depuis les cultures des zones intermédiaires vers d'autres cultures. J'ai la conviction qu'il ne faut pas continuer ainsi mais stabiliser la situation, sachant qu'en plus, comme le niveau moyen des paiements de base est inférieur à la moyenne nationale dans ces zones, le dispositif de l'écorégime va les rehausser à hauteur de 20 % à 30 %. C'est un point positif.
Et puis, nous en avions discuté lors de ma visite dans votre circonscription, il est vrai que tous les accompagnements au titre des mesures agroenvironnementales depuis 2012 ont échoué dans les zones intermédiaires. L'État étant dorénavant en responsabilité dans la gestion de ces mesures, je considère qu'il faut absolument qu'elles soient au service de ces zones.
Une fois tenus ces propos qui traduisent ma vision des zones intermédiaires, il ne faut pas occulter le fait que les principaux aspects de la question dépassent la politique agricole commune, puisqu'il y a aussi la rémunération – j'en ai parlé précédemment à propos de la loi ÉGALIM – et le sujet de l'accès à l'eau dans le cadre du changement climatique. Les zones intermédiaires imposent d'abord une approche agronomique, sachant que leurs contraintes propres sont souvent amplifiées par le changement climatique. Ce sera l'un des sujets que j'évoquerai dans le cadre du Varenne agricole de l'eau et du changement climatique que nous sommes sur le point d'organiser, sujet d'autant plus important dans des zones comme celles-ci.