On peut utiliser des euphémismes, mais les faits sont là : la loi ÉGALIM a échoué. Le prix du lait payé à l'éleveur a diminué et, chose qui a été moins remarquée, les coûts ont augmenté. Je vous renvoie à l'étude de Cerfrance Bretagne : le coût moyen de 1 000 litres était de 385 euros en 2018, de 398 euros en 2019 et de 402 euros en 2020. La PAC pourrait éventuellement corriger cette situation.
Deux solutions, deux outils s'offrent à vous ; allez-vous les utiliser ?
Le premier est celui des aides couplées à la vache laitière. Aujourd'hui, elles représentent peu de chose ; demain, pourront-elles augmenter, en particulier dans des zones comme la mienne, supposées être des zones de plaine ?
Une autre formule a été esquissée : le paiement redistributif, qui permet d'accorder un peu plus d'aides à l'hectare, pour les cinquante-deux premiers hectares. Aujourd'hui, ce dispositif ne pèse que 10 % de la masse des aides. Comptez-vous passer à 20 %, comme certains le souhaitent ? Cette formule constitue un plus pour l'agriculture familiale car si on aide toutes les exploitations, le soutien est proportionnellement plus important pour les petites et moyennes exploitations. C'est essentiel pour maintenir le troupeau laitier et la production laitière, qui, comme chacun le sait, jouent un rôle majeur dans l'aménagement du territoire.
Face à l'échec d'ÉGALIM, on ne peut plus revenir sur les prix, mais on peut corriger l'effet de leur augmentation grâce aux évolutions de la PAC.
Sur ces deux sujets, haies et lait, qu'envisagez-vous de faire ?