À côté du sujet de l'aide à l'installation dans le cadre de la PAC, il en est deux encore plus primordiaux : la rémunération, dont nous avons beaucoup parlé, et l'assurance récolte. Heureusement qu'il existe une passion agricole, pour assumer le risque de plus en plus fort des aléas climatiques : pour s'installer en se disant que dans les deux ou trois prochaines années se produira peut-être un épisode de gel, de sécheresse ou de grêle comme ceux que nous avons connus ces dernières années, risquant d'affecter toute une année de production, il faut en effet avoir une sacrée passion.
Il convient d'envisager l'installation dans son ensemble : les outils de soutien de la PAC mais aussi l'action sur la rémunération et l'assurance récolte, et j'ajouterai même l'action sur l'accès au foncier car l'agriculture est l'un des seuls secteurs d'activité où, avant même de commencer, on s'endette de plusieurs centaines de milliers d'euros, pour acheter des terres. Ces trois sujets font l'objet de politiques différentes, toutes très fortes parce que c'est essentiel.
La PAC comporte deux outils d'aide à l'installation, dans les premier et second piliers. L'aide du deuxième pilier, la DJA, sera gérée par les régions. Il est important, a fortiori à l'approche d'élections régionales, de savoir ce que les régions souhaitent faire pour l'installation de jeunes agriculteurs.
Dans le premier pilier, il existe un paiement pour les jeunes agriculteurs, un PJA, qui fait partie de l'escarcelle des arbitrages que je dois rendre. Je suis plutôt favorable à ce que nous soutenions ces installations. Cela appelle des choix, non entre filières ni entre territoires mais au sein même d'une filière entre jeunes et moins jeunes.