Nous devons rechercher la complémentarité des approches. La question du revenu des agriculteurs est évidemment essentielle. Nous disposons de bases de données sur les revenus actuels, mais pas encore de simulations sur les différents scénarios. Dès qu'elles seront disponibles, nous vous les transmettrons bien évidemment.
Vous considérez que nous n'allons pas assez loin et vous proposez, entre autres – car vous formulez de nombreuses propositions –, le plafonnement des aides à l'actif et le paiement redistributif. Le plafonnement a-t-il du sens et permettrait-il de faire des transferts ? Il fait en tout cas l'objet de débats techniques, du fait notamment de la facilité du contournement, celui-ci étant d'autant plus tentant qu'il permet de disposer d'une somme importante – l'expérience nous l'a montré. Je suis à votre disposition pour en rediscuter.
Sur le paiement redistributif, en revanche, je ne suis pas d'accord avec vous. Refuser d'y toucher ou de procéder à des transferts entre le premier et le deuxième pilier ne constitue pas, selon moi, un manque de courage ou une marque d'immobilisme. Il convient en outre de considérer les spécificités des territoires. La situation des zones intermédiaires, dont nous avons tant parlé cet après-midi, ne s'explique en rien par le manque de courage des agriculteurs.