En mars 2020, au moment du premier confinement, le Gouvernement avançait dans l'inconnu. Un an après, des incertitudes demeurent sur le front sanitaire, mais nous avons encore souvent l'impression que l'exécutif navigue à vue.
On ne peut pas nier que les aides déployées ont été utiles : quatre sociétés sur cinq y ont fait appel. Notre pays a su mobiliser des sommes importantes pour protéger notre tissu économique. Les mesures annoncées au début de la semaine, en particulier l'assouplissement de l'accès au fonds de solidarité, vont dans le bon sens. Cependant, il est nécessaire de tirer les enseignements des erreurs passées, pour préparer au mieux la sortie de la crise et renforcer l'efficacité encore limitée de cette action.
Tout d'abord, monsieur le ministre délégué, votre faute originelle est de ne pas avoir suffisamment rassuré des sociétés au moment du déploiement des aides. Dans ce domaine, les effets d'annonce sont essentiels – mais je ne reviendrai pas sur la distinction entre commerces essentiels et non essentiels.